Ultra Trail du Puy Mary Aurillac 2013

Lieu : Aurillac
Date : 22 juin 2013
Distance : 105 km
Dénivelé : 5600 D+


Nous arrivons en terre Aurillacoise en ce jour de grâce annonçant le début de l’été et avec lui la promesse d’un lendemain ensoleillé et chaleureux. Mon guitariste émérite, Bruno, pour son premier « cent bornes » m’accompagne sur cette aventure. Après le traditionnel briefing et la non moins traditionnelle pasta party, fête de la musique raisonnante, nous profitons de ces dernières lueurs du jour pour déambuler dans les rues. 


Après quoi direction le camping et préparation de la besace. Personnellement ce sont les brodequins qui m’ont le plus torturé l’esprit. Mon avis sur les Sportiva s’est fait plus tranché après les derniers kilomètres de préparation. La semelle s’est entrouverte pour laisser entendre un doux bruit à chacune de mes foulées (Pffut, Pffut,…). Je décide alors de ressortir mes vieilles trabuco du placard.

Réveil 3h50 pour un départ aux fumigènes à 5h. Les premiers kilomètres sont difficiles et le mauvais placement sur la ligne de départ me vaut des attentes conséquentes sur les nombreuses parties étroites de ce début de parcours. Malgré tout je remarque que le trailer est bien élevé et la seule personne (féminine de surcroît) dépassant le groupe se fait gentiment conspuée par l’ensemble de la meute.


Les 30 premiers kilomètres se passent bien malgré le plafond nuageux très bas et une visibilité déficiente. Le ravitaillement de Mandailles arrive rapidement, on m’annonce alors dans les 50. Entre temps je discute avec un gars estimant que le GRP est « du pipi de chat » comparé à cet UTPMA. Je lui demande à tout hasardce qu’il prend et s’il lui en reste car ça doit être de la bonne.

Après Mandailles tout est plus beau, plus grandiose nous annonce-t-on, avec cette emblématique Puy Mary, grand site de France et son époustouflant panorama, et tout, et tout… Au final, bouché de chez bouché, les paysans y perdaient leurs bêtes et certains trailers leurs balises. Du coup, Puy Chavaroche : « Bof !!! », Puy-Mary : « Bof !!! », Peyre-Arse : « Bof !!! », Puy Griou : « Ha, et non toujours Bof !!! ». A part des bénévoles sympas et des descentes à s’exploser le coccyx, rien à signaler.

Retour à Mandailles où le très célèbre Michel Fropier me rejoint. Et oui, c’est bien lui, l’organisateur du GRP qui vient tout juste d’atomiser le chrono de la partie Mandailles-Mandailles (27km et 2000D+). La jonction Mandailles-Le Piquet représente environ 900 D+ pour 2 km, une pente de fou furieux digne de ces fadas de basques. Un kilomètre vertical après plus de 50km, une drôle d’idée que certains organismes n’ont pas du tout supporté. La physionomie de la course s’est alors retrouvée toute tourneboulée. Je rejoins alors – au gré des vents violents – des vomitifs, des crampeux et des tout-mous. Le temps quant à lui est en très légère amélioration, les burons pointent le bout de leur enclos tandis que les salers se reposent dans ces près si accueillants. Malgré l’heure de la sieste je ne succombe pas à la tentation. L’arrivée sur Saint Cirgues de Jordanne par les gorges est terrible. Le col de Berganty gravit dans la matinée est finalement de toute beauté.

Les 30 derniers kilomètres j’accompagne Teddy avec qui nous discutons pas mal, ça fait passer le temps, les kilomètres et la fatigue. L’esprit compét’ s’immisce alors sournoisement, le sachant on le laisse monter doucement et ça fait du bien. On va chercher les gars, les uns après les autres, surtout ceux accompagnés de leur coach (tous vêtus de la même façon) et qui causent à personne. La fin de course prend alors une toute autre allure et la dernière difficulté (le Puy Courny) m’offre un exutoire transcendant. Je termine vers 21h au micro de Charly Lajus (qui n’en manque pas) qui faisait – lui aussi – parti des finisher du 1er GRP… que de souvenir.


Au final un très beau et gros morceau cet UTPMA. Dommage pour la météo et merci milles fois aux bénévoles car rester à Peyre-Arse pendant plus de 10h à braver le vent violent avec un ressenti proche du 0 et aucune visibilité, alors là chapeau !!!


Bruno termine à 5h le dimanche, sa boucle est bouclée. Il rentre par la grande porte dans la famille des cent-bornards. « Congratulation Amigo !!!! »
classement


https://vimeo.com/69146322

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