Du très lourd, ce GTVO !!!
Lieu : Laruns (64)
Date : 19 juillet 2014
Distance : 70 km
Dénivelé : 4200 D+
Date : 19 juillet 2014
Distance : 70 km
Dénivelé : 4200 D+
Arrivée de Bretagne le vendredi pour une sympathique soirée chez
Denis et Annie. Énorme plaisir que de retrouver la famille avec en prime, l’honneur
d’admirer enfin la magnifique petite Jeanne. Je ne m’attarde malheureusement
pas car demain le réveil risque de piquer…
Samedi matin, j’emprunte la voiture de Denis, le départ est prévu pour 5h. Pas mal d’effervescence sur la place de Laruns pour cette
première édition, environ 300 partants pour le solo. Au programme une boucle de
73km pour 5300 D+ réduite à 70km et 4200 D+ à cause de l’orage menaçant la
vallée.
La température est clémente… Musique, fumigènes et bruits de
cloche accompagnent nos premières foulées. Le profil est simple, nous empruntons
dans un premier temps le versant ouest de la vallée d'Ossau par les crêtes avant de
regagner Louvie-Juzon à mi-parcours,
et enfin le versant est pour le retour sur Laruns.
Tout cela en longeant des cols rendus célèbres par la grande boucle (Aubisque, marie
blanque…)
Départ agréable marqué par la vitesse générale des
participants, pas mal d’ossalois présents avec la ferme intention de se montrer.
Jusqu’au soum de Grum je déroule
tranquillement, premières lueurs du jour, le paysage est magnifique, , mer de nuages avec le col d’Aubisque en contrebas. Déjà 12 km
et 1400D+… pas vraiment le temps de subir la fraîcheur toute relative de ce
début d’été !!! Les orages restent menaçants avec quelques
grondements hostiles.
Dès la première descente je me retiens, je suis crispé, mes
appuis sont mal assurés… pratiquement une année passée sans faire de montagne,
les automatismes sont un peu loin et les craintes bien présentes. Une chute à
une centaine de mètres du col de Jaut
ne m’incite pas à prendre plus de risques. Les parties planes sont également
difficiles, je me sens endormi, atone, limite végétatif, je m’alimente
difficilement. Malgré tout je me rattache à la beauté des lieux me rappelant
que je suis en vacances et qu’en vacances on prend son temps et on profite.
Spectacle surprenant à quelques mètres du sentier d’une curée de vautours nous
invitant presque à leur tablée avec pour plat principal une pauvre vache
gisante sur le sol.
L’ascension de la montagne
du Rey est impitoyable, en haut la vue imprenable sur le pic du midi
d’Ossau m’encourage malgré tout à poursuivre. La descente avec une première
partie technique puise un peu plus dans mes réserves. A la base de vie de Louvie-Juzon, l’appétit est toujours
aussi maigre, rien à faire… je mangerai plus demain !!!
Au départ de cette base de vie et avant de rejoindre un passage en sous-bois
fort sympathique je retrouve avec étonnement et joie Charles et Fannie venus
m’encourager dans cette épreuve. On échange quelques mots, notamment sur ma
méforme du jour… Omniprésents au fil de cette seconde partie, ils allégeront
par leur bonne humeur communicative le poids de ces kilomètres bien trop lourds.
La montée suivante est longue mais sans grande difficulté,
empruntant dans sa majeure partie routes et pistes forestières. La descente
suivante est vraiment difficile, j’ai beaucoup de mal à me motiver, à trouver
des ressources, la température n’est pas vraiment élevée mais malgré tout j’ai
chaud, très chaud même. Et pour couronner le tout, plus une goutte d’eau dans
la besace, c’en est trop, je m’allonge à l’ombre des arbres en espérant me
refaire la cerise d’ici la chapelle de
Houndas. J’y rejoins Fannie, Gaëlle, Charles et Jimmy…
Une petite douche à
la source, de l’orangina offert gracieusement par une femme de coureur. Je
crois que jamais un verre d’orangina ne m’aura fait autant de bien. J’ai la
nette impression que tout va pouvoir rentrer dans l’ordre avant d’aborder ces
20 derniers kilomètres. Les cousins m’annoncent que Denis et Riri sont partis à
11h de la chapelle, il est 13h30, difficile de les récupérer avant Laruns. Je
repars léger de la chapelle avec la certitude de terminer ce GTVO.
Les organisateurs de PPA (Pau Pyrénées Aventure) ont eu la déplaisante
idée, la veille de la course (qu’ils savaient écourter) de rechercher un tout
dernier tronçon qui marquera fortement les esprits. La galère de l’antenne
au-dessus de Laruns, 400 D+ qui me retournent comme une crêpe, voire même une
galette que j’ai d’ailleurs déposée le long du sentier avant d’engager la toute
dernière descente.
A 2 km de l’arrivée je récupère Denis et Riri qui terminent
en trombe à mes côtés. A 200m de la ligne toute la petite famille est là, je
laisse mes bâtons à Denis pour prendre le minot dans les bras et inviter les
filles à courir à mes côtés. J’embrasse Caro, Que leurs sourires me font du
bien !
Superbe aventure rondement menée par toute l’équipe de PPA. Des
bénévoles aux petits soins et très accueillants. Un trail à l’image de cette
poignée de main reçue lors de la remise du maillot finisher : amicale et
virile. La tradition pyrénéenne pour les trails exigeants et techniques s’en
trouve une nouvelle fois renforcée.
Vraiment fier de l'avoir terminé, c’est – disons - une belle
prise de conscience des efforts restants à fournir avant le Tor.
Bravo Champion !!! Que du plaisir à ce que je vois !!!
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